Tirant son nom du latin fagus (qui signifie « hêtre » et ici par extension « lieu planté de hêtres »), Fouju est à l’origine un hameau de Champeaux. D’abord simple annexe de la paroisse de Champeaux, c’est en 1242 que Guillaume d’Auvergne, évêque de Paris, la détache en une paroisse à part entière (bien que toujours rattachée au doyenné de Champeaux).
En 1815, la classe est faite dans la sacristie. De 1819 à 1825, l’école est transférée dans un ancien presbytère. En 1834, la commune fait l’ acquisition d’une maison rue de l’Eglise, qui servira d’école. Puis en 1869, est entamée la construction d’une nouvelle mairie-école. Enfin en 1890, la mairie est transférée dans la partie centrale de l’ancien presbytère (qui servait de logement de fonction à l’instituteur depuis 1849), lieu où elle est toujours située de nos jours.
Histoire de Fouju :
La seigneurie et terre de Fouju (Foujucium) dépendait du chapitre de la collégiale de Champeaux.
En 1789, Fouju, est un hameau de la commune de Champeaux, il n’est éloigné de ce bourg que d’une demi-lieue du côté du couchant.
Il paraît que l’église de Fouju avait été comme une seconde paroisse de Champeaux, laquelle fut desservie par le clergé de ce lieu jusqu’à ce que Guillaume d’Auvergne, évêque de Paris, la détachât tout à fait de Champeaux quoique pour rester toujours à la présentation du Chapitre. Cet évêque ajoute dans la Charte de cette distraction donnée en 1242, que le logis qu’avait à Champeaux le prêtre destiné pour la desserte de Fouju appartiendrait au même chapitre et qu’il y aurait des fonts et des saintes huiles sans que par la suite les habitants fussent obligés de recourir à Champeaux. Toujours est-il certain par la bulle d’Innocent III d’environ l’an 1130 et par le catalogue des églises dépendantes de Champeaux en 1212 qu’il n’y avait point alors d’église à Fouju. Au reste le bâtiment du chœur de cette église, d’une médiocre grandeur est du xiiie siècle comme l’indique son architecture et quelques vitrages ce qui s’accorde avec la charte de l’an 1242. Mais il peut n’avoir été construit qu’à la fin de ce siècle en place de celui qui aurait existé du temps de Saint Louis. L’église accompagnée d’une tour avait autrefois une grosse et nombreuse sonnerie. Il n’y a aucune tombe du xiiie siècle à moins qu’on ne donne à ce siècle cette inscription d’une tombe qui contenait ces termes Fouju
Histoire locale avant 1789
L’église accompagnée d’une tour avait autrefois une grosse et nombreuse sonnerie. Il n’y a aucune tombe du xiiie siècle à moins qu’on ne donne à ce siècle cette inscription d’une tombe qui contenait ces termes
Cy gist Mons Sire Briart Chevalier, Conseiller du Roy notre Sire qui trépassa l’an de grâce MCCC….
Autres Cy Gist Madame Jehanne De Quincy Femme jadis Monsr Siroy Briart, Chevalier, Conseiller du Roy notre Sire, qui trépassa l’an de grâce MCCCXLIII Le dernier jour de Mars.
On y voyait encore mieux une autre tombe de la même famille de Briart, vêtu de long, lequel avait à ses pieds quatre fils, vêtus aussi de long et étendus de leur longueur On n’y pouvait lire autre chose, sinon ces mots : Jehannette, sa femme….. L’un des deux écussons était….. en deux bandes, dans l’autre était un lion grimpant. Il y avait aussi en ce lieu l’épitaphe de Nicolas de Durand, écuyer Sr de Vilbin, décédé en 1632.
Sainte Marie Madeleine est patronne de cette église.
Le jour de sa fête, le Chapitre de Champeaux y allait officier suivant qu’il avait été réglé par arrêt. Dans le pouillé parisien du xve siècle, le curé de Fouuchus était marqué avoir 15 livres de revenu.
Dans des prescriptions annotées le 3 octobre 1481 sur la présentation du Chapitre, il était spécifié qu’elle avait été faite directement à l’évêque.
Abaque representatione…Archidiacum
À l’égard du nombre de feux qui composaient le village de Fouju en 1709 et en 1745, le démembrement de l’élection de Melun, le marquait à 35 (aujourd’hui 276 habitants).
Ce fut dans le cours du xiiie siècle que le Chapitre de Champeaux fit l’acquisition des dixmes de Fouju. D’abord la moitié en 1245 d’Henry, prêtre de Boissise Bertin, d’Isabelle fille de Marie de Primilcio et de Mathieu et Simon ses enfants. L’autre moitié en 1249 de Simon de Jumelles, archidiacre de Blois en l’église de Chartres qu’il avait acheté d’Ermesinde de Mevoisin ainsi que le certifièrent Jean de Lungny et son frère, écuyer, fils d’Odon de Longny, et Henry, seigneur et curé de Grigny. Il y avait sur la paroisse de Fouju, un fief dit Vileblin (Villeblin) qui appartenait à l’église de Champeaux, au moins dès le commencement du même siècle puisque l’évêque de Paris, Eudes de Sully en partagea en 1208 les mêmes dixmes entre le prévôt et le Chapitre. Vers le milieu de ce siècle, Aubert, Seigneur d’Andrezel et Jeanne sa femme s’étaient emparés de ce fief, mais ils en firent la restitution en 1285, dans le temps de leur vieillesse. Il avait avant la Révolution, un château qui était détaché du village et situé au nord est. Le possesseur devait foi et hommage au Chapitre de Champeaux et promettre qu’on baisserait le pont-levis pour que les chanoines y entrent. L’affiche de ce fief faite en 1748 fait mention de ce pont-levis, ajoutant qu’il n’a point de justice ni de censive, ni droit de chasse, mais seulement que le possesseur à un banc distingué dans l’Église et droit de recevoir le pain bénit après le seigneur patron de la paroisse. Simon de Chambly, chanoine et chantre de Champeaux, avait laissé au Chapitre, sa maison de la Tournelle et ses dépendances sises dans Fouju, même en roture. Le Chapitre l’a vendu en 1246 à Jean de Blézy qui l’érigea en fief, avec.son hôtel de Blézy, situé sur la même paroisse à la charge d’en payer la dixme, de cent huit gerbes.
Blézy avait un parc dont une partie subsiste encore. Sur l’emplacement de cet hôtel a été établie une ferme qui est aujourd’hui encore complètement entourée de fossés larges de dix à douze mètres. Ce lieu de Fouju figure avec distinction sur une tombe de la Collégiale, pour avoir donné naissance à un nommé Estienne qui paraît selon la tenue de son épitaphe avoir été un saint homme et versé dans la jurisprudence. Cette inscription qui est en capitales du xiiie siècle commence ainsi : Foujucii lumen pietatis gemma etc.
Villeblain, seul écart de cette commune est maintenant une ferme importante. Elle renfermait vers 1830 une jolie maison bourgeoise attenante et un parc de 7 ou 8 arpents.